Apprendre à ralentir.

Du plus lointains de mes souvenirs, visiter,  découvrir d'autres contrées, d'autres cultures est une envie qui ne m'a jamais quittée. Mais les jours de congé sont limités. Décider de s'évader en Belgique est devenue une évidence après quelques GR. Chaque WE, nous pouvons ainsi nous détacher du rythme quotidien. Marcher, c'est jeter la montre, être hors du temps,

Un pas après l'autre, nous avalons les kilomètres sans vraiment nous en rendre compte. Nous n'avons d'autre ambition que d'être absorbés par l'effort de marcher et d'être émerveillés par ce qui nous entoure.
Pour le fun, mon mari a calculé la distance parcourue en 3 ans: un peu plus de 400 kms. Mais peu importe, nous ne cherchons pas l'exploit sportif mais dans l'effort (tout relatif) nous trouvons un bien-être certain.
 Le fait de choisir la marche permet de vivre au rythme de nos pas. C'est apprendre à attendre - à atteindre un but à la fois: le prochain coin d'ombre, la montée au loin, le prochain village... C'est pique-niquer sur un tronc d'arbre ou assis dans la prairie  près des vaches, prendre le temps d'admirer le paysage environnant.
Ralentir, c'est vivre en accord avec notre corps et notre esprit. C'est consacrer du temps à ce qui nous fait du bien, la nature dans laquelle on s'inscrit.C'est faire le vide pour qu'elle nous pénètre entièrement et nous ressource.
Nietzsche aurait dit : "Seules les pensées qui vous viennent en marchant ont de la valeur".


Je vous conseille la lecture du livre de Michel Jourdan et Jacques Vigne: "Marcher, méditer", Espaces libres chez Albin Michel.